Changement climatique et épisodes de pollution, quel lien ?

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Publié le 4 juillet 2022

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En cette première semaine de juillet, les concentrations en ozone restent élevées sur l’ensemble de la région. Les conditions météorologiques chaudes et ensoleillées favorisent la photochimie à partir des polluants primaires émis par les activités humaines. Des pics d’ozone locaux pourraient se produire sur le pourtour de l’étang de Berre en lien avec les activités industrielles.
Quel est l’impact du changement climatiques sur les épisodes de pollution ? AtmoSud vous donne des éléments pour répondre à cette question.

Hausse des températures et des épisodes de pollution

Le changement climatique s'accompagne d'une hausse des températures, d'une hausse du rayonnement ultraviolet et d'une hausse de la photochimie (réaction chimique sous l'action du soleil).

La hausse des températures et du rayonnement solaire sont favorables à la formation d'ozone et de particules fines. En effet, l'ozone est issu de la transformation chimique d’autres polluants sous l’effet du rayonnement solaire (réaction photochimique). Il n’est pas émis directement par les activités humaines. Ses précurseurs sont les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, émis principalement par les secteurs des transports, les industries et le résidentiel. Les pics d'ozone interviennent surtout pendant la période estivale. L'ozone est également un gaz à effet de serre, à l'origine du changement climatique.

La photochimie est également responsable de la formation de particules secondaires (particules fines et ultrafines).

Ainsi, la hausse de température conduit à une hausse des niveaux d'ozone et de particules.

Selon les scénarios du GIEC pour 2050-2100, la région méditerranéenne sera de plus en plus aride, les canicules seront plus fréquentes et les réactions photochimiques plus nombreuses.

Où se retrouve l'ozone ?

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Sécheresse et hausse du niveau de particules

Avec des sols de plus en plus secs, une hausse des températures et la présence de vent, les grosses particules se détachent du sol et s'envolent dans l'atmosphère.

A long terme, si les températures augmentent, les vents du Sud (Sirocco) seront de plus en plus présents dans notre région. Ils apporteront des particules désertiques, donc les épisodes de pollution subsaharienne seraient de plus en plus fréquents.

De plus, la sécheresse est favorable aux feux de forêt et incendies divers, qui émettent des polluants dans l’air dont des particules et des hydrocarbures aromatiques polycycliques et du dioxyde de carbone. Rappelons qu'un hectare de forêt brûlé libère autant de CO2 qu’un véhicule thermique roulant pendant 260 000 km !

De manière plus indirecte, la sécheresse s’accompagnant souvent d’une hausse des températures, celle-ci augmente aussi la durée des saisons polliniques, et donc les impacts sur les allergiques.

Quelles solutions ?

Dans la région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur, la majorité des polluants sont émis sur la zone littorale par le trafic routier, maritime, aéroportuaire, fluvial, secteur industriel, résidentiel/tertiaire... En raison de la végétation et des émissions anthropiques, des régimes de brises l’été, la photochimie est beaucoup plus présente que dans les autres régions françaises. La sensibilité à cette photochimie est exacerbée. Pour lutter contre la sécheresse et le changement climatique, les villes doivent être végétaliser et les émissions de GES par les différents secteurs doivent diminuer.

C'est quoi l'ozone ?